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  • Le temps, conquête de notre temps.

    Vous connaissez peut-être l’histoire des cailloux que nous racontons en formation de gestion du temps ?
    Les gros cailloux symbolisent les choses essentielles de notre vie. Les petits cailloux les choses moins essentielles mais importantes. Le sable, le gravier ce sont les peccadilles, les choses déplaisantes.
    L’expérience montre que si nous ne mettons pas en premier nos gros cailloux dans le pot, après c’est trop tard, ils ne rentrent plus.
    Cette métaphore nous enseigne que ne pas mettre les personnes, les projets essentiels pour notre accomplissement identitaire et éthique, c’est risquer de ne pas réussir sa vie. Si nous donnons priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), nous n'aurons plus suffisamment de temps à consacrer aux éléments importants de la vie.

    Résultat, nous avons le sentiment de passer notre temps à des choses sans importance, mais obligées, de ne rien pouvoir faire qui compte vraiment.
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    Hartmut Rosa dont je vous conseille l’ouvrage, (l’accélération) nous raconte que le temps dévore l’espace.

    Cela est un signe de plus de l’inversion sociététale en cours. Nous avons conquis l’espace, la matière, maintenant c’est le temps que nous devons apprendre à maîtriser. Mais ce n’est pas si simple.Car le temps a un temps d’avance, il ne se laisse pas attraper, j’en veux pour preuve l’extraordinaire accélération qui régit notre monde au travail et en dehors. Le temps dévore l’espace, détruit les savoirs, entraîne un sentiment d’impuissance généralisé et même des dépressions.

    Le temps grec ancien porte deux noms : Chronos et Kairos : Le temps des horloges et le temps des destins c'est-à-dire des finalités, des intentions et des accomplissements.

    Dans l’entreprise, le manager comme pour tous les autres travailleurs, le temps manque pour l’essentiel. Notre vie est dominée par chronos grâce à des machines qui se présentent comme outils de gain de temps. Mais quel temps ? les SMS, mèl, appels intempestifs qui nous obligent à zapper à longueur de journée servent toujours Chronos.
    Plus de temps Kairos pour réfléchir, rêver, penser stratégie, prospective, prendre du recul, mettre en perspective, réguler les relations . Comment réfléchir systémique et global lorsque notre attention est sans cesse canalisée par les détails, les petites choses à faire.Comment se projeter lorsque notre pensée et notre corps tout entier sont soumis à l’immédiateté et au mouvement, à la pression de traiter plusieurs sujets à la fois?

    Nous ne pouvons plus hiérarchiser notre temps comme nous l’avons appris avec nos gros cailloux. Cette méthode sage mais linéaire devient obsolète lorsque la chaîne des interactions et des interconnexions vient heurter notre espace en tous sens.La dictature de la deadline est en nous. Ce qui dirige notre temps ce sont les échéances et les délais, peut importe le pourquoi faire ni le quoi. Les managers autrefois, maîtres de leur temps sont les plus touchés pas ce stress. Comme ils ont peu de temps, les activités qui ne sont pas liées à des délais n’ont plus aucune place, elles ne sont plus réalisées.
    Les activités à brèves échéances poussent à entrer en compétition de temps, le temps devient jeu de pouvoir.
    Nous utilisons le temps comme outils de pouvoir lorsque nous agissons comme si notre temps était plus important que celui des autres : arriver en retard, de ne pas être efficace en réunion, demander des tâches qui n’apportent aucune plus value aux autres, regarder ses mèl en réunion ou en RV…

    Pendant que les scientifiques travaillent à démontrer si le temps existe vraiment, s’il a un sens physiquement parlant, s’il s’accumule ou bien comme on l’a toujours cru, s’il passe ? pendant ce temps, le temps nous dépasse.

    Une nouvelle compétence indispensable st donc de reprendre notre cours du temps, notre rythme, notre souffle où lenteur et rapidité, intériorité et extériorité, créativité et maturation trouvent une place dans nos vies individuelles et nos vies d’équipe.

    Lorsque je propose un séminaire de réflexion à mes clients, c’est pour sortir de cette dictature de chronos. Nous négocions ensemble une rupture temporelle pour sortir de l’échéance et repenser aux cailloux qui n’ont pas d’échéance puisqu’ ils sont essence. Ces cailloux représentent notre identité, notre finalité, ils sont en quelque sorte intemporels. même s’ils évoluent c’est à une échelle de temps bien plus lente.
    Se mettre au vert, c’est donc retrouver l’essentiel, retrouver un espace protégé du temps.Cela dit ce n’est pas si simple car la montre est toujours là et les temps de séminaire souvent trop courts. Il faut faire en 2 jours ce qui mérite une semaine voir un mois. Pourtant ce sont quand même de très beaux cailloux, que nous posons là et souvent nous y trouvons aussi des pépites.

  • La prochaine révolution du monde

    L’ère de la modernité s’achève, C’est l’avénement de l’immatériel sur lequel se construit une nouvelle civilisation, celle de l’intelligence et de la connaissance. L’homme est dans ce passage. Il est le lien vers cette évolution du monde. C’est cet entre-deux qui nous devons réussir au 21éme siècle.

    Comme nous l’annonce Marc Halévy, nous entrons dans l’âge noétique.
    Bienvenue «dans le nouveau paradigme et les nouveaux univers immatériels de la connaissance et de l’imaginaire».

    Depuis 28 ans je me passionne pour les entreprises car avant d’être des lieux de production et de profits, elles sont des espaces extraordinaires d’aventures humaines. Elles sont des territoires de passion, de création, de réflexion et parfois de joie. Elles sont les nouvelles tribus. Tout du moins c’est ce qu’elles peuvent être.
    Aujourd’hui des changements considérables s’annoncent et pourtant dans mes accompagnements de dirigeants, des collaborateurs et des organisations, je m’aperçois que les réflexions identitaires et prospectives ne sont pas très fréquentes. Pourtant les collaborateurs, sont toujours plus en quête de sens pour eux même et pour la communauté de leur entreprise.
    Quelle est mon identité d’entreprise ?
    Quel est le sens de son existence ?
    Sommes nous toujours dans notre vocation ?

    Et aussi au quotidien, mille questions se posent pour manager dans la complexité, l’accélération des rythmes et les pénuries de ressources.
    Les solutions sont à imaginer, à tester, à ajuster pas à pas.
    Quelles nouvelles logiques de travail inventer? Quelles nouvelles compétences sont nécessaires?
    Comment stimuler l'initiative, fidéliser les talents ? Comment faire fructifier et connecter les idées?
    Comment rémunérer l’intelligence? Comment maîtriser en contrôlant mieux les éléments essentiels ? Comment chasser la valeur ajoutée dans toutes vos actions?
    Quelles sont les communautés de l’entreprises capables de stimuler la vie des réseaux? Comment réduire l’ empreinte écologique?
    Comment relier les générations?

    Mauvaise nouvelle, il n’y aura pas de recette magique. Bonne nouvelle, les solutions seront des créations collectives, originales et impermanentes.
    Il y a encore quelques années, il était très difficile d’intéresser les managers aux questions de complexité, de changement de paradigme, de société de la connaissance.

    Mais cela évolue et très vite, comme si quelque part, quelqu’un avait sifflé le début du match !

    Nous participons à quelque chose qui nous dépasse et c’est en cela que nous devons penser plus loin que l’homme.
    Comme l’entreprise doit penser plus loin que sa propre survie.