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  • Sommes nous devenus des rats ?

    Chacune de mes visites dans le métro me surprennent. Dans les couloirs interminables, tout est à notre disposition : vêtements, bijoux, coiffeurs, fleurs, laboratoire d’analyse, restaurants et même glaciers.
    Ces lieux sont laids, surpeuplés, sentent mauvais et pourtant les magasins sont pleins. Sommes-nous sujets à une telle compulsion de consommer que nous ne pouvons attendre d’être à l’air libre ? Avons-nous perdu à ce point le sens du beau ?

    ba_rat11.jpgSommes nous devenus des rats ?

  • Vers son accomplissement

    IMG_4170.jpgCe matin, en rentrant de la serre, j’ai cuisiné des coulis de tomates. J’ai collé de belles étiquettes et imaginé tous les bons plats que je pourrai préparer cet hiver. En rangeant ces pots dans mon buffet, je ressens un sentiment de grand bonheur, je les regarde bien alignés, fruits de mon travail.
    Ces petits pots représentent plusieurs saisons d’effort. L’hiver, choisir les graines pour des tomates de toutes les couleurs , préparer la terre, le compost.
    Au printemps, c’est les semis, regarder pousser les jeunes pieds, les encourager à grandir et leur apporter ce dont ils ont besoin. Puis, installation dans la serre, pour accueillir leur croissance exubérante, tuteurer, arroser, un peu. Arrive l’été, la maturité prometteuse et la récolte enfin. Chaque fois, je suis ébahie par tant de beauté. Et enfin, la dégustation ! silence. Respect.

    Cette année j’ai eu la joie de faire un potager en petite communauté, à plusieurs c’est encore mieux, nous travaillons plus vite, nous apprenons et imaginons ensemble.

    Je réalise comme il est important que chaque personne, au travail ou chez elle, puisse ressentir très régulièrement cette satisfaction. Celle d’un travail fini, visible, beau, utile.

    Et je pense à Platon, le beau, le vrai, le bon.

    Oeuvrer utile pour ce qui est bon pour soi et ce qui est bon pour le monde. Là où chacun tente d’aller au meilleur de son accomplissement. La tomate vit et déploie toutes les stratégies pour devenir une belle tomate mûre et nourrissante et répandre ses graines. Il en est de même pour tous ses partenaires insectes, oiseaux et autres plantes. Qu’en est –il de chacun de nous ?

    Je pense à Mihaly Csikszentmihalyi qui a étudié ce qui provoque du bonheur et a appelé ces situations: « expériences optimales . C'est ce qui arrive lorsque notre attention est librement investie pour réaliser un but personnel, où il n’y a pas de désordre qui dérange ou menace le soi (flow experience). Ceux qui atteignent régulièrement cet état développent un soi plus fort, plein de confiance et efficace. Il montre que ce n’est pas ce que nous possédons qui améliore la vie mais la qualité de la vie engendrée par ce que nous éprouvons vis-à-vis de nous-même. Les expériences optimales peuvent être ponctuelles, elles sont renforcée lorsqu’elles s’inscrivent dans un projet de réalisation de soi.

    Ainsi, la joie vient de la recherche de notre accomplissement maximal et des étapes franchies vers lui.

    Et je pense à Will Schutz et à ses principes de la joie.
    • La joie est générée par la vérité
    • Nous choisissons notre vie
    • Les solutions les plus profondes sont simples
    • Les espoirs humains n’ont pas de limites
    • Toutes les choses sont inter reliées
    • La joie est générée par le fait que les situations ont atteint leur complétude, se terminent.

    Et Einstein ! Ce qui le conduisait à croire une théorie était le critère esthétique. Une théorie vraie est sûrement une théorie belle, une théorie laide est sûrement une théorie fausse.

    Voici donc mes pensées, qui se bousculent en de joyeuses associations. Je referme mon buffet, et je souris. Les pommes sont bientôt mûres...