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Europe écologie doit t-il (doit-elle ? ) se centraliser pour devenir un « vrai parti » ?

Voilà plusieurs fois que j’entends sur les ondes des journalistes questionner les représentants d'Europe Ecologie Ecologie à peu prés en ces termes :

« quand allez vous choisir un vrai leader ? » (sous entendu un seul !)
« quand allez vous créer un vrai parti ? » (sous entendu une seule entité qui centralise le pouvoir et les adhérents).

Serais-ce obligatoire pour exister ? pour être reconnu ? pour être efficace ?

Une nouvelle occasion de souligner à quel point ces journalistes sont les représentants de notre paradigme vieillissant.

Je ne me situe pas au niveau des idées, du contenu politique. J'observe la forme que prend ce regroupement. Cette expérience d’Europe Ecologie est très intéressante, de par son organisation : protéiforme, leadersip tournant basé sur le talent jugé nécessaire pour gagner ou pour mener un projet, issue et alimentée par un réseau complexe, cohabitation d'identités différentes ...

Observons là comme un prototype d'organisation politique du 21éme siècle, Va t-elle va se développer, va t-elle disparaitre ou se transformer? va -elle se reconfigurer à partir d'un nouveau réseau ? ou bien se centraliser? comment va t-elle se débrouiller avec une forte volonté des membres à se mobiliser dans un système coopératif souple et agile et en même temps les inéluctables jeux de pouvoirs et les contraintes juridico administratives pour avoir le droit d'exister ? Quel niveau de partage d'une vision est-il nécessaire pour faire vivre le regroupement ?

C’est sûrement bien difficile à faire tenir et grandir mais cette complexité des relations et des enjeux à réguler reflètent la réalité de notre siècle.

Se centraliser serait une erreur vulgaire.
Nous voyons bien dans quel état de décrépitude sont les autres partis issus d’une organisation pyramidale.

Alors j’espère voir se déployer de telles expériences dans notre vie sociale car c’est sans doute dans la diversité, les reconfigurations permanentes que nous trouverons des solutions à nos représentations citoyennes.

Commentaires

  • C'est le même refus de changer de paradigme qui fait appeler "crise" ce qui est en fait une mutation de notre civilisation. Dire que nous vivons une "crise" ou des crises à répétition est un mensonge éhonté car il contient la promesse implicite d'un retour au status quo ante. Or, nous n'y retournerons jamais et mieux vaudrait explorer comme le fait Europe Ecologie (et ce blog:) les voies possibles pour réussir cette mutation et survivre dans des conditions acceptables plutôt que de s'arc-bouter pour faire tenir ensemble les décombres d'un édifice qui se lézarde de plus en plus.

  • Qu'il est difficile, effectivement d'abandonner, ce qui est connu, "naturel", omniprésent...
    Dans une dimension plus à ma portée que les partis politiques, nous essayons dans une des association auxquelles je participe de faire passer l'idée que nous pouvons fonctionner avec un collège (autrement dit : sans Président désigné, ni secrétaire, ni vive-président, ni trésorier), c'est à dire une responsabilité vraiment partagée et pourquoi pas re-visitée à chaque décision importante. Nous rencontrons beaucoup de résistance à cette idée argumentée de façon très habile.
    Est-ce de la peur ? du confort ? du manque d'implication ? ou simplement de l'incapacité à imaginer que nous pouvons agir et penser autrement. Je ne sais pas !
    Mais j'ai envie de leur dire osons !!!

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