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humanité - Page 8

  • Alliance des civilisations

    Vu sur le site Errances narratives


    www.cooprh.com/pratiques-narratives/histoires-alternatives/une-autre-histoire.html



    J’aimerais pouvoir continuer avec eux cet échange sur les fondements de notre civilisation : la propriété, l’accumulation de biens sans limite, l’incroyable écart entre les riches et les pauvres, la servitude au travail, les sans-abri, le gaspillage de ressources vitales… Tout ce qui ne peut pas exister dans la plupart des sociétés traditionnelles car les systèmes sociaux et culturels sont conçus pour y veiller.

    « et nous nous battrons pour que vous ne souillez pas notre Terre ».


    Le défi de la prochaine ère est de sortir des phantasmes de l'unité et de redonner leur place à ces autres récits pour construire une histoire alternative, une histoire permettant une alliance entre les cultures traditionnelles (même si ce raccourci bien-sur ne témoignent pas de l’immense diversité de ces cultures) et celle de notre culture du progrès.
    Allier d'un côté la vision traditionnelle de l’homme comme faisant partie de la nature et attentifs aux équilibres sociaux et environnementaux et de l'autre notre capacité à la connaissance et à la création.

    Pour refaire l’alliance, c’est une révolution qui se préparent pour sortir de la modernité finissante. Ces nouveaux fondements culturels vont forcément bousculer nos philosophies humanistes, nos religions monothéistes et dualistes, nos logiques cartésiennes et mécanistes.

    Cette période charnière si elle est passionnante et enthousiasmante ouvre aussi des risques aux dérives intégristes. Lorsque les nouvelles histoires possibles deviennent des dogmes, c’est déjà la fin de l’alliance et de la création. Mais pourrons-nous l’éviter ? Sûrement pas, il nous reste à chacun trouver notre force à l’intérieur pour tenir dans le chaos.

  • Les peuples isolés se cachent pour survivre.

    Les peuples isolés se cachent pour échapper à notre civilisation de la propriété et à la destruction de leur forêt, victime de la déforestation illégale. Le paradoxe est qu'il est nécessaire de prouver leur existence pour mener des actions de protection. C'est ce qui a été fait ici. Le destin de ces peuples isolés est bouleversant. Il y a dans ces forêts des centaines de peuples cachés avec leurs trésors: leur histoire, leur culture, leur langue, leurs espoirs.

    Une pétition est disponible sur le site de Survival à la fin de ce beau film "d'une rencontre".


    First ever aerial footage of uncontacted Amazon tribe released


    Allez-y içi !

    uncontacted-footage-thumb-01_article_large.jpg

  • Il y a des bizarres…

    Décidemment, le monde devient bizarre.

    Regardez les symboles de ceux qui s’inscrivent dans la mutation sociétale. Fini les lions, les aigles et autres prédateurs.
    Voici venir l'air de rien, les animaux anti héros.
    Colibri tout petit oiseau qui fait sa part, rapide et agile même en arrière. Très pratique pour prendre du recul. Les grenouilles bondissantes. L'escargot lent et glissant sa maison sur le dos, il chante sous la pluie son autonomie.
    Des feuilles plutôt que des arbres, reliées et en mouvement, éphémères.

    Notre belle Terre apparaît partout, comme signe de globalité, d'universalité, et je l’espère, de conscience de nos responsabilités.
    Et tout ce qui ressemble à du réseau , signe de nos interconnexions.

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    Parmi ces choses bizarres, voilà aussi que les héritiers des peuples des forêts d’Amérique du sud nous apportent des messages incongrus.

    Les bizarres d’Equateur qui renoncent à faire des $€$ avec leur pétrole pour préserver l’héritage de leurs descendants et la biodiversité. Ils demandent des contreparties aux Etat polluants et cela semble marcher. *1.

    Les bizarres du Venezuela qui inscrivent dans leur constitution l’engagement de l’Etat à la protection du Vivant et aussi la Loi sur les terres, permettant aux petits paysans de récupérer les terres inutilisées possédées par les latifundistes. La Loi sur la Pêche, protégeant les zones côtières contre la pêche intensive afin de favoriser les petits pêcheurs et de protéger la biodiversité ... *2

    Ceux de Bolivie qui « constitutionnent » également la protection des ressources contre les pilleurs de tous poils. Qui revendiquent le bien vivre sur la Terre Mère et osent l'alliance entre les sociétés traditionnelles et occidentales *3

    Les héritiers des traditions amérindiennes nous montreraient-ils des chemins possibles de progrès ? Même si la réalité n’est jamais celle écrite sur le papier, l’intention existe et ils agissent concrètement pour honorer leur Histoire, leur Terre et leurs valeurs.

    J'espère que de nombreux actes de résistance comme Yasumi ITT fleuriront pour rendre hommage aux souffrances et au courage des peuples indigènes décimés par la modernité.


    ——————————————————————————————————————————————Notes

    * 1 L’équateur propose de renoncer à exploiter les gisements de pétrole qui sont dans le parc ITT Yasuni « Laissons le pétrole sous terre dans le parc Yasuni ! » c’est le projet ITT Yasumi (initiales des 3 forages du parc). http://yasuni-itt.gob.ec
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/08/12/une-alternative-post-copenhague-l-initiative-yasuni-itt-en-equateur_1397991_3232.html


    * 2
    Article 127. C'est un droit et un devoir de chaque génération de protéger et maintenir l'environnement à son profit et à celui du monde futur. Toute personne a un droit individuel et collectif à jouir d'une vie et à un environnement sur, sain et écologiquement équilibré. L'Etat protégera l'environnement, la diversité biologique, génétique, les processus écologiques, les parcs nationaux et monuments naturels et les diverses zones d'une importance spéciale pour l'écologie. Le génome des êtres vivant ne pourra pas être breveté, et la loi qui porte référence aux principes bio-éthiques réglementera la matière.
    C'est une obligation fondamentale de l'Etat, avec l'active participation de la société, de garantir que la population puisse se mouvoir dans un environnement libre de contamination, où l'air, l'eau, les sols, les côtes, le climat, la couche d'ozone, les espèces vivantes, soient particulièrement protégés, en conformité avec la loi.
    Tout un chapitre de la constitution vénézuélienne est consacré à la question de la terre. Ainsi, la petite propriété, qui sera indivisible jusqu’à une surface minimale définie selon son emplacement géographique (art 399), ne sera pas soumise à l’impôt sur la propriété agraire (art 394-II). Mais la question épineuse porte évidemment sur la grande propriété. Si le texte précise que « le travail est la source fondamentale pour l’acquisition et la conservation de la propriété de la terre » (art 397-I) les propriétaires de terres ne pourront conserver leur bien seulement si celle-ci exerce une fonction sociale. Qu’entend-on par fonction sociale ? Pour l’accomplir, le propriétaire devra fournir ses terres à des personnes de telle sorte qu’elle constitue « la source de subsistance, de bien-être et de développement » (art 397-II) de ceux qui la travaillent. Que se passe-t-il s’il n’en est pas ainsi. La constitution prévoit tout simplement que la terre soit redistribuée (art 400). Pour autant le latifundio sera bel et bien interdit, même si, aujourd’hui, la surface pour le définir reste encore a être choisi entre 5000 et 10000 hectares (art 398).

    * 3 Seront considérés comme traître à la patrie, ceux qui réaliseront « l’aliénation des ressources naturelles propriété de l’état bolivien en faveur d’entreprises, de personnes ou d’états étrangers » (art 125-I-2). Ce renforcement de la souveraineté économique national se fera aussi au niveau international puisque l’Etat ne se laissera imposer quoi que ce soit « de la part d’états, de banques ou d’institutions financières boliviennes ou étrangères, ni d’entreprises transnationales » (art 320-IV). On a pu déjà voir un aspect de cette politique le 2 mai 2007 lorsque la Bolivie a quitté le CIRDI (Centre international de règlement des différends liés à l’investissement) avec lequel elle se trouvait en conflit. On retrouve donc, encore une fois, le fruit des luttes du passé, notamment aux guerres de l’eau et du gaz auxquelles la constitution faite explicitement référence dans son préambule.