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humanité - Page 6

  • Commencer par soi, mais non finir par soi.

    Pour démarrer l'année, voici quelques extraits du chemin de l'Homme de Martin Buber.


    « Commencer par soi, mais non finir par soi ; se prendre pour point de départ, mais non pour but ; se connaître, mais non se préoccuper de soi. »

    L’homme peut souffrir de conflit entre trois principes dans l’être et dans sa vie : « le principe de la pensée, le principe de la parole et le principe de l’action. Tout conflit entre moi-même et mes semblables vient de ce que je ne dis pas ce que je pense et je ne fais pas ce que je dis. Par notre contradiction, par notre mensonge nous alimentons et aggravons les situations conflictuelles et nous leur donnons le pouvoir sur nous jusqu’à ce qu’elles nous réduisent à l’esclavage. Pour en sortir, une seule issue : comprendre le revirement : tout dépend de moi, et

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    vouloir le revirement : je veux me rajuster. (…) Mais pour être à la hauteur de cette grande tâche, l’homme doit d’abord par-delà tout le fatras de choses sans valeur qui encombre sa vie, rejoindre son soi, il doit se trouver lui-même, non pas le moi manifeste de l’individu égocentrique, mais le soi profond de la personne vivant avec le monde. Et là encore toute notre habitude fait obstacle ».

    « Les hommes avec lesquels nous vivons ou que nous côtoyons en tout temps, les animaux qui nous aident dans nos travaux domestiques, le sol que nous exploitons, les produits de la nature que nous transformons, les outils dont nous nous servons, tout recèle une substance spirituelle secrète qui a besoin de nous pour atteindre sa forme parfaite, son achèvement. Si nous ne tenons pas compte de cette substance spirituelle placée sur notre chemin, si, négligeant d’établir une relation véritable avec les êtres et les choses à la vie desquels nous somment tenus de participer comme ils participent à la nôtre, nous ne songeons qu’au but que nous poursuivons, alors nous manquons nous-mêmes l'existence authentique, accomplie.


    Rabbi Mendel de Kotzk disait un jour à la communauté rassemblée : « ce que je demande à chacun de vous ? Trois choses seulement :
    de ne pas lorgner au-dehors de soi, de ne pas lorgner au-dedans du voisin, et de ne point penser à soi. » Ce qui veut dire : premièrement, chacun doit maintenir et sanctifier son âme propre dans la manière et le lieu qui sont les siens, et ne pas convoiter la manière et le lieu des autres ; deuxièmement, chacun doit respecter le mystère de l’âme de son prochain s’abstenir de le pénétrer avec une impudente indiscrétion et de l’utiliser à ses fins ; et, troisièmement chacun doit, dans sa vie avec soi-même et dans sa vie avec le monde, se garder de se prendre lui-même pour but. »

    « « Dieu demeure là où on le fait entrer ».
    Mais on ne peut le faire entrer que là où l’on se trouve, là où l’on se trouve réellement, là où l’on vit, ou l’envie d’une vie authentique. »

    Martin Buber le chemin de l’homme conférence de 1947.
  • 2013, un pas vers la métamorphose ?

    " Il est une chose que l’on ne peut trouver qu'en un seul lieu au monde. C’est un grand trésor, on peut le nommer l’accomplissement de l’existence. Et le lieu où se trouve ce trésor est le lieu où l’on se trouve." Martin Buber

    Cette année s'annonce difficile, l'ère de la modernité continue à s'effilocher. Le défi de muter vers une société plus frugale est responsable devient inévitable.

    5 piliers, soutiennent cette métamorphose : la Joie, la conscience, le lien entre les hommes et avec le vivant, la créativité et l'action.

    Je vous souhaite pour 2013, avec qui vous êtes et là où vous êtes de continuer à offrir au monde vos talents et vos engagements et de vous préparer à la métamorphose.

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  • Nuances de gris

    L’anthropologue Margaret Mead, exprimait sa crainte qu’en glissant vers un monde plus homogène, nous ne soyons en train de jeter les bases d’une culture moderne générique et informe qui n’aurait pas de concurrente. Elle redoutait que l’imagination humaine ne soit contenue à l’intérieur des limites d’une unique modalité intellectuelle et spirituelle.


    1242740145_Bloc_beton_Chanvre_2OOx150pi.jpg Son cauchemar se réalise, chaque année, des milliers de peuples disparaissent et avec eux toute la richesse de leur culture, de leur langue et de leur histoire. Notre civilisation persécute tout autre vision du monde et contraint les cultures différentes au mieux à s’accommoder des obligations de la modernité (Etat, propriété, impôts, enseignements public…) qui détruit les fondamentaux culturels et au pire à leur disparition par la destruction de leur lieu et mode de vie.

    Je m’interroge alors sur le devenir d’une civilisation nouvelle qui émergerait de celle que nous connaissons aujourd’hui. Sera t-elle en mesure d’accueillir la biodiversité humaine et culturelle ? Celles des cultures et communautés anciennes et celles nouvelles qui se créent chaque jour sur Terre ?

    C’est un défi que nous devons relever. Respecter la biodiversité humaine c’est s’offrir la possibilité d’accueillir les capacités des sociétés traditionnelles à vivre dans le flux du monde sans le contraindre tout en préservant l’incroyable compétence de mouvement permanent et d’invention qui caractérise notre civilisation moderne.
    Cet équilibre pourra se trouver dans un changement radical de posture, par un passage où l’Homme ne conçoit plus le monde comme un supermarché géant à exploiter mais se met, au contraire, à son service en lui offrant son intelligence de pensée et de création, pour trouver enfin une place utile qui profite à la Vie et à l’accomplissement humain.