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devenir - Page 11

  • 2012 - Retrouver l’esprit du cercle.

    Cerczen5.gifEn ce début d’année, j‘ai envie de rendre hommage à la biodiversité humaine. À l’incroyable ingéniosité de l’homme pour vivre, prospérer et répondre à la question « quel est le sens de la vie pour un être humain » ?

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    Notre modèle de vie n’est pas le seul possible et ne sera évidemment pas le dernier. Il y a des milliers de manières passées, existantes et futures, d’interagir avec la planète, de concevoir notre place d’humain, d’organiser la société et les relations, de satisfaire nos besoins et de régler nos problèmes du quotidien. Ces cultures sont souvent millénaires et prennent racines dans leur histoire et leur lieu de vie.

    À l’heure où, sous nos latitudes, la nature est en sommeil, je pose le vœux du respect et du soutien de cette toile magnifique tressée des innombrables anthropologies.

    Peut-être serez-vous étonnés de cette attention portée à la santé des peuples et des tribus? C'est une urgence de préserver nos patrimoines immatériels: pensées, intuitions, croyances, mythes, idées, rêves et imaginaire. La biodiversité des cultures et des communautés humaines est un don d’espoir et je ne peux me résoudre à participer à un monde uniforme où ne subsisterait qu’une forme de pensée et d'organisation sociale. images.jpeg
    La diversité est source d’inspiration, elle transmet des savoirs magnifiques d'autant plus précieux lorsqu'ils sont à l'opposé des nôtres : être une partie du Tout, vivre sans accumulation, sans Etat, sans propriété...Ils nous rappellent que tout est possible et que ce que nous appelons les lois économiques ne sont en fait qu'une construction sociale dominante.

    Quelle civilisation serait la nôtre, si la richesse devenait la connaissance, l'intelligence et les interconnexions qui la rendent possible?

    Si le respect de toutes les cultures aboutissait à la souveraineté de l’esprit et à l’autonomie alimentaire des peuples ?

    Retrouvons la force du cercle pour l’avenir, pour réussir à passer le pont de notre mutation de civilisation.




    1-Le cercle : Il représente le tout fini et infini, l'unité et le multiple, le plein et la perfection.

  • Choisir le respect des cultures.

    Les découvertes récentes en génétique tendent à démontrer que les humains seraient tous issus d’une même lignée en provenance de l’Afrique. Le peuple des San (Bushmen) du Kalahari, rendus célèbres par le film « les Dieux sont tombés sur la tête », serait l’un des premiers de l’arbre généalogique de l’humanité et ainsi la culture la plus ancienne existante.
    images.jpegGrâce à un savoir précis, à leur langue (merveille de la linguistique avec ses 140 sons, l’anglais en comporte 31), leur don de la dissimulation, leur génie de l’adaptation et de la compréhension de leur milieu, ces hommes et ces femmes nomades chasseurs-cueilleurs ont été les seuls à survivre dans l‘un des déserts les plus hostiles de la planète où il n’y a pas d’eau, 10 mois sur 12. Pendant peut-être 10.000 ans, ils ont suivi le rythme de leur monde naturel, jusqu’au début du XXe siècle, où la modernité et l'avidité qui est son fondement, les a rattrapés pour écraser leur culture sous l’alcool, l’éducation et les fausses promesses du développement.

    La domination de notre civilisation est à son apogée de destruction. 50% des peuples d’autres cultures disparaissent en cascade, sous nos yeux en l’espace d’une ou de deux générations. Si les génocides sont condamnés, les ethnocides sont encore considérés comme normaux, inéluctables. La France, grande donneuse de leçons sur les droits de l’Homme, continue à assimiler les peuples indigènes de Guyane, notamment grâce à la toute puissante Education Nationale dont les programmes rigides et hermétiques aboutissent à une disqualification des mythes, croyances, et organisations locales et à éloigner les peuples autochtones de leur mode de vie qui leur assure autonomie et indépendance. L'Etat français ne respecte pas ses lois sur l'ouverture et la protection des langues et cultures régionales et déploie sa grande machine à homogénéiser. Dans la pratique certains fonctionnaires, plus conscients, ferment les yeux sur les absences des jeunes amérindiens partis chasser ou pêcher.

    Détruire les cultures, les langues, les modes de vie, c’est entraîner des peuples entiers dans la pauvreté, l’esclavage et la mort. La civilisation de la modernité que nous imposons n’est pas une finalité, mais une forme culturelle d’adaptation comme une autre et qui agonise.
    Gardons à l’esprit que ce nous sommes capables de détruire, nous pouvons aussi le préserver. Ce sont des choix que nous pouvons tous faire.



    Pour en savoir plus sur l'actualité brûlante des Bushmen
    http://www.survivalfrance.org/peuples/bushmen

  • Vers son accomplissement

    IMG_4170.jpgCe matin, en rentrant de la serre, j’ai cuisiné des coulis de tomates. J’ai collé de belles étiquettes et imaginé tous les bons plats que je pourrai préparer cet hiver. En rangeant ces pots dans mon buffet, je ressens un sentiment de grand bonheur, je les regarde bien alignés, fruits de mon travail.
    Ces petits pots représentent plusieurs saisons d’effort. L’hiver, choisir les graines pour des tomates de toutes les couleurs , préparer la terre, le compost.
    Au printemps, c’est les semis, regarder pousser les jeunes pieds, les encourager à grandir et leur apporter ce dont ils ont besoin. Puis, installation dans la serre, pour accueillir leur croissance exubérante, tuteurer, arroser, un peu. Arrive l’été, la maturité prometteuse et la récolte enfin. Chaque fois, je suis ébahie par tant de beauté. Et enfin, la dégustation ! silence. Respect.

    Cette année j’ai eu la joie de faire un potager en petite communauté, à plusieurs c’est encore mieux, nous travaillons plus vite, nous apprenons et imaginons ensemble.

    Je réalise comme il est important que chaque personne, au travail ou chez elle, puisse ressentir très régulièrement cette satisfaction. Celle d’un travail fini, visible, beau, utile.

    Et je pense à Platon, le beau, le vrai, le bon.

    Oeuvrer utile pour ce qui est bon pour soi et ce qui est bon pour le monde. Là où chacun tente d’aller au meilleur de son accomplissement. La tomate vit et déploie toutes les stratégies pour devenir une belle tomate mûre et nourrissante et répandre ses graines. Il en est de même pour tous ses partenaires insectes, oiseaux et autres plantes. Qu’en est –il de chacun de nous ?

    Je pense à Mihaly Csikszentmihalyi qui a étudié ce qui provoque du bonheur et a appelé ces situations: « expériences optimales . C'est ce qui arrive lorsque notre attention est librement investie pour réaliser un but personnel, où il n’y a pas de désordre qui dérange ou menace le soi (flow experience). Ceux qui atteignent régulièrement cet état développent un soi plus fort, plein de confiance et efficace. Il montre que ce n’est pas ce que nous possédons qui améliore la vie mais la qualité de la vie engendrée par ce que nous éprouvons vis-à-vis de nous-même. Les expériences optimales peuvent être ponctuelles, elles sont renforcée lorsqu’elles s’inscrivent dans un projet de réalisation de soi.

    Ainsi, la joie vient de la recherche de notre accomplissement maximal et des étapes franchies vers lui.

    Et je pense à Will Schutz et à ses principes de la joie.
    • La joie est générée par la vérité
    • Nous choisissons notre vie
    • Les solutions les plus profondes sont simples
    • Les espoirs humains n’ont pas de limites
    • Toutes les choses sont inter reliées
    • La joie est générée par le fait que les situations ont atteint leur complétude, se terminent.

    Et Einstein ! Ce qui le conduisait à croire une théorie était le critère esthétique. Une théorie vraie est sûrement une théorie belle, une théorie laide est sûrement une théorie fausse.

    Voici donc mes pensées, qui se bousculent en de joyeuses associations. Je referme mon buffet, et je souris. Les pommes sont bientôt mûres...