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Pratiques narratives - Page 7

  • Poésie et management

    Lorsque je demande à mes clients :
    « Quelle la dernière grande joie que vous avez partagé avec votre équipe ? «
    « De quand date votre dernière bonne rigolade ensemble ? »
    « Quelle était votre dernière idée créative et ludique en CODIR ?»
    « Quelle place donnez-vous au beau dans votre entreprise ? »

    Ces questions interrogent sur ce qui me semble fondamental chez l’homme, ce qu’Edgar Morin appelle la poésie de l’Homme : la fête, l’amour, le jeu , la communion.
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    Cette poésie de la vie offre un équilibre face au prosaïque de l’organisationnel illustré par toutes les activités pratiques, techniques, utiles, organisées. Nous accordons tellement d’importance aux activités du travail comme les réunions, l’organisation,les debriefing, évaluation, tableau de bord, objectifs, résultats…. Tout cela est, bien entendu, utile parfois indispensable au fonctionnement des organisations, mais insuffisant pour la germination de toutes les richesses des hommes vivants dans l’entreprise.

    Dans notre culture les personnes portent plus d’intérêt à la perte qu’au gain, à ce qui va mal qu’à ce qui va bien. Comme si les bonnes nouvelles n’étaient pas de vraies nouvelles. Il y a donc une action volontaire à mener pour faire exister ce qui est positif. Par exemple la célébration des réussites et des fiertés, pour laisser une chance au positif d’exister dans les cœurs et les esprits.

    Loin de moi l’idée que l’entreprise ait la mission d’apporter le bonheur. Le bonheur est une recherche intérieure. Mais le management a en charge de créer les conditions pour réussir les missions, épanouir les talents et soutenir l’engagement.

    Il ne s’agit pas de technique mais d’un état d’esprit, d’un art de vivre pour cultiver la joie et les émotions créatrices.
    De la poésie de la vie nait le sens et le désir de s'accomplir. C'est l'antidote à ce qui est dur et destructeur dans le monde. C'est l'abri dans la guerre économique dans laquelle la plupart des homme sont enfermés.

    Alors votre entreprise est-elle un poème?


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  • Redevenir auteur de sa vie *

    * terme emprunté à la pratique narrative


    La mutation de la société glisse sur notre civilisation et se développe à sa marge.
    Quelle forme prendra t-elle ? nul ne le sait, ces changements sont imprévisibles.Tout peut être imaginé et c’est sûrement encore autre chose qui arrivera.

    Chaque jour, nous pouvons sentir les bruissements du monde, les vents obliques, les enthousiasmes nouveaux, les pensées marginales, et surtout les actions qui en découlent.

    Le nouveau monde se crée autour de la connaissance, de l’immatériel et de la vie intérieure. Il s’appuie sur la frugalité et l’accomplissement de soi. Il redécouvre la lenteur, la relocalisation, la coopération.

    Partout fleurissent des initiatives joyeuses et responsables: le mouvement des villes lentes (né en Italie), celui des villes de transition (né en GB et Irlande), les monnaies libres, les clubs d’épargne solidaires, les objecteurs de croissance, la simplicité volontaire, les jardins partagés, les économies solidaires, les logiciels libres, les copyleft, et plein d’autres encore.
    parfois la cohabition des deux mondes produit des transgressions: désobéissances civiles, guérillas jardinière etc

    Je ne prendrais pas le risque de croire que ce sont des mouvements sans importance. Même s’ils sont discrets et ne cherchent pas à se faire remarquer. Même si ce sont des initiatives individuelles ou en petits groupes sans lien entre elles, pas organisées. Ces bricolages désordonnés détiennent les germes d’une société parallèle en dehors de la vie marchande, de la vie au travail salarié, de la vie institutionnelle.

    Par exemple, JF Noubel a fait vœu de richesse. Il utilise désormais des monnaies libres, un système qui résiste à la logique de rareté et d'accumulation (l’argent va à l’argent) des monnaies officielles, pour recréer de la diversité, de l'abondance et une conception plus étendue de la richesse.

    Les entreprises aussi vivent la mutation des destins. Les valeurs clefs sont autonomie, réseaux, talent, qualité, sur mesure, responsabilité planétaire. De plus en plus de créateurs mettent l’amour du métier et le sens de l’action avant la recherche du profit. Cela débouche sur des managements bien différents, une créativité débordante pour imaginer les voies de la coopération avec leurs clients, leurs collaborateurs, leurs fournisseurs.

    Toutes ces aventures visent à laisser le passage à la vie, pour qu'elle s'écoule au delà des remparts de la modernité. Et surtout, ce qui explique l'incroyable diversité des initiatives, il s'agit de redevenir auteur de sa vie. Sortir des diktats, qu’ils viennent des Etats, des normes sociales, des marchés financiers, des pressions professionnelles.

    Je sens monter cette volonté dans la société comme la sève monte dans la tige et passe au travers du béton.

    Le réel c'est l'histoire que nous construisons du monde. C'est ce qui me passionne dans mon métier d’accompagnante. C’est pour cela que je me forme à la pratique narrative car la philosophie de cette démarche est de redevenir auteur de sa vie.
    Que ce soient les personnes, les équipes, les organisations, il s'agit de façonner sa liberté pour redonner du sens et de la cohérence à l’existence.
    D'épaissir son histoire préférée pour redevenir auteur de sa vie.

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    Voici quelques liens des références citées dans l’article et surtout merci de me faire part des initiatives que vous connaissez.

    www.thetransitioner.org
    www.slowfood.fr
    http://www.cittaslow.net
    www.villesentransition.net
    http://www.cooprh.com/pratiques-narratives