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IDEHO - Page 30

  • Le droit de transformer la terre en argent !

    sources sacrées.jpeg Au cœur des montagnes plissées au fin fond de la Colombie-Britannique canadienne, existe une vallée d’une beauté époustouflante, que les Premières Nations amérindiennes connaissent sous le nom de Sources sacrées. C’est là, sur la bordure méridionale du Parc provincial de Spatsizi, que se trouvent les sources de trois des plus importants fleuves de saumons du Canada, le Stikine, le Skeena et le Nass.

    Il y a une autre région où existe une merveille géographique semblable : le Tibet. Trois des grands fleuves d’Asie y naissent, au bas du mont Kailesh : l’Indus, le Gange et Brahmapoutre, artères vitales pour plus d’un milliard de personnes. Vénéré par les indous, les bouddhistes et les jaïns, le Kailash a un tel caractère sacré que nul n’est autorisé à en escalader les pentes et encore moins à fouler son sommet. L’idée de violer ses flancs dans un but industriel représenterait pour tous les peuples d’Asie un sacrilège inimaginable. Quiconque oserait faire une proposition en ce sens s’exposerait aux sanctions les plus sévères, dans ce monde comme dans l’autre.

    Au Canada, la terre est traitée d’une tout autre manière. Passant outre les souhaits de toutes les Premières Nations, le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique a ouvert les Sources Sacrées au développement industriel. Parmi eux, L’imperal Metals Corporation propose d’y exploiter une mine d’or et de cuivre à ciel ouvert qui extrairait quotidiennement 30000 tonnes de minerai du flanc du Mont Todagin, où vit la plus vaste population de Mouflons de Stone du monde.
    La Royal Dutch Schell envisage un projet considérable d’extraction de gaz de houille sur une surface de plus de 4000km carrés.

    Cette industrialisation agressive met en danger la population et la faune, imaginez les camions, les machines, et les villes qui viennent défigurer cette terre et polluer ses fleuves. 05-3-0-gulf-oil.jpg
    Wade Davis propose de s’interroger sur ce que ces chantiers révèlent de notre culture : « Nous trouvons normal que des gens qui n’ont jamais été sur ce territoire, n’ont avec lui aucun lien ni antécédent historique, puissent obtenir légalement l’autorisation de venir exploiter et, du fait de la nature de leur activité, de laisser dans leur sillage un paysage profondément transformé et désacralisé tant sur le plan géographique que culturel. Qui plus est en accordant –souvent pour des montants dérisoires, ces concessions minières à des spéculateurs, constitués pour la circonstance dans de grandes villes lointaines. Nous ne donnons aucune valeur marchande à la terre elle –même. Dans les calculs économiques qui président à l’industrialisation de la nature aucune unité de mesure ne permet d’estimer le coût de la destruction d’un bien naturel. Aucune compagnie n’est tenue de dédommager la collectivité pour les dommages causés aux espaces verts, aux forêts, aux montagnes et aux rivières, qui par sa définition appartiennent à tout le monde.
    Dans la mesure où elle promet la création d’emplois et un flux de recettes, c’est tout juste si elle a besoin d’une autorisation pour entreprendre ses travaux. (…) L’idée que la terre puisse avoir une anima, qu’un vol de faucon puisse avoir un sens que les convictions spirituelles puissent avoir une authentique résonance est considéré comme ridicule. »

    Notre monde cartésien et laïque qui s’épanouit depuis le 17eme siècle réduit le monde à un mécanisme, la nature à un obstacle à surmonter, une ressource à exploiter, cela explique l’aveuglement avec lequel notre culture moderniste interagit avec le vivant. Peu importe les destructions pourvu qu’elles se transforment en argent.

    Là-bas au fin fond de cette vallée, les sources sacrées ont inspiré plusieurs cultures. Parmi elles les peuples Tahltan et Iskut, qui ne croient pas au tout pouvoir économique. Alors leurs femmes et leurs hommes se lèvent, face aux bulldozers, aux machines, à la surdité du gouvernement, devant les tribunaux et jusqu’en prison, pour défendre la survie des générations futures.
    Et en s'opposant à notre vision du monde, ils défendent notre survie à tous. mouflon stone.jpeg

    http://riverswithoutborders.org/about-the-region/iskutstikine

    http://girlsactionfoundation.ca/fr/blog/le-ons-issues-des-femmes-de-la-r-gion-des-sources-sacr-es

    Inspirée par Wade Davis, "pour ne pas disparaitre".

  • L'Islande,un modèle de résistance ?

    h-20-2561054-1312273507.pngIls sont peu nombreux, ils sont insulaires, leur nature magnifique rend la vie rude, qu'est ce qui poussent les islandais à nous montrer des chemins de résilience et de résistance ?

    Découvrez la première constitution participative

    et L'Islande est notre utopie moderne, ça à l'air si simple !


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    Bye bye la financiarisation, le pouvoir des médias et des politiciens ? Les Islandais ouvrent une faille.

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  • La nature sait bien se débrouiller seule

    Un jour d'accablement devant le gaspillage et la destruction massive que nous infligeons à la biosphère, je rends visite au Noyer, compagnon installé prés de ma maison, je lui confis mon désarroi:
    - que faire ? comment faire pour protéger la Nature?

    Il me rassure alors :
    - nous n'avons pas besoin d'aide, la Nature sait bien quoi faire....
    Mais tu dois t'occuper de toi.

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