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société - Page 3

  • Un pour tous, tous pour un !


    Unknown.jpegPetits actes de Rébellion. Ces instants de bravoure qui font changer le monde.

    Ed Amnesty internationale Ecrit par Steve Crawshaw et John Jackson


    Petits actes de Rébellion rend hommage aux actes de bravoure des gens ordinaires, à ce qu’ils sont capables d’accomplir lorsqu’ils prennent la décision de vivre dans la vérité, la justice et la dignité.

    En 90 histoires, de la Birmanie à l’Iran, de l’Afghanistan au Zimbabwe, en passant par l’Europe, le livre honore tous ceux qui ont refusé d’être réduits au silence et qui démontrent qu’il est possible de faire tomber des dictateurs, de changer des lois injustes et de redonner de l’humanité malgré ceux qui voulaient les en priver.

    « Les héros de ces histoires conçoivent l’impossible comme un possible qui n’a simplement pas encore eu lieu ».

    Il y a des rébellions où l’union fait la force.
    Comme en Pologne dans les années 80 au moment de la montée en puissance de Solidarnosc, les polonais ont décidé de boycotter le journal télévisé qui tenait plus du film de fiction que d’un bulletin d’information. Les habitants de Swidicnik, chaque soir de 1982 sortaient prendre l’air à l’heure du journal. Les rues de la ville s’emplissaient d’une foule animée. Certains plaçaient ostensiblement le téléviseur sur leur fenêtre, d’autres les descendaient dans une poussette ou une brouette pour les emmener en balade.
    Un des buts d’une dictature est d’isoler les gens, cette initiative a brisé cet isolement et la balade des TV s’est répandue dans d’autres villes de Pologne permettant rapidement à Solidarnosc de négocier avec le gouvernement.

    Il y a les rebellions « seuls envers et contre tous », comme celle de la journaliste soudanaise Loubna Husseini inculpée en 2009 pour s’être vêtue d’un pantalon pour aller au café. Elle refusa de plaider coupable et aussi la proposition de remplacer la peine de prison par une amende. Elle se présenta au procès en pantalon et demanda qu’on lui montre où cette interdiction est écrite dans le Coran.

    Et aussi Raphael Lemkin, cet étudiant en droit juif polonais de 21 ans qui trouvait injuste que tuer un homme soit un crime, mais que ce n’en était pas un lorsqu'un oppresseur tuait des milliers ou des millions d’hommes. Il lui fallut plus de 20 ans, mais grâce à son extraordinaire détermination, il réussit en 1948 à faire adopter par l‘ONU un nouveau mot, celui de génocide.

    Il y a les rebellions par l’humour.
    Toujours en Pologne, dans les années 80, le groupe « alternative orange » organisait des manifestations « en faveur » du communisme lors desquelles les participants exhibaient des banderoles à la gloire de la police, glorifiant son zèle et son efficacité et jetaient des fleurs sur leurs voitures, rendant ainsi impossible toute riposte du gouvernement sans risquer de se ridiculiser.

    Il y a les rebellions par dénonciation.
    Celles des tricheries électorales, comme en Ingouchie petite république du sud de la fédération de Russie. Les résultats des élections de 2007 annoncaient que 98% de la population avait voté en faveur du parti pro-Moscou de Ziazikov, une campagne de protestation fut lancée par les citoyens. Sous les banderoles « je n’ai pas voté » les personnes inscrivaient leur nom. Plus de la moitié du pays pris part à cette action, révélant ainsi l’absurdité des résultats.

    Il y a les dénonciations des puissants, les Etats, les multinationales. En 1993, Katie Redford étudiante de 25 ans dénonça les conditions d’installation du gazoduc d’Unocal en Birmanie et obtint réparation pour les villageois. Aujourd’hui encore avec son mari Ka Hsaw Wa, elle continue à mettre en lumière les violations des droits de l’Homme par les multinationales pour les obliger à assumer leurs responsabilités.

    Beaucoup de ces rebelles sont des femmes. Des femmes qui disent NON.
    Comme ces héroïnes du Libéria qui manifestèrent pacifiquement contre les terribles exactions des milices gouvernementales et réussirent à ramener la paix et à faire inculper Charles Taylor de crime contre l’humanité.

    Il y a les héros «témoins » comme Zhao Zihang ancien Secrétaire Général du Parti Communiste chinois qui fut mis en résidence surveillée après s’être opposé au massacre de 1989 place Tiananmen et qui publia un livre posthume pour révéler l’ampleur du massacre de jour noir à la population, laissée dans une totale désinformation.

    Il y a aussi les rebelles qui utilisent leur pouvoir institutionnel ou leur profession, comme Raoul Wallenberb, un diplomate Suédois qui sauva des dizaines de milliers de juifs à Budapest pendant la seconde guerre mondiale avant de se faire arrêter par les Russes et de disparaître à jamais.
    Carl Lutz, un diplomate suisse qui réussit à sauver 60 000 juifs à Budapest en 1944 en créant un faux service de l’émigration au sein de la délégation suisse.
    Et aussi Paul Rusesabagina, directeur de l’hôtel des mille collines au Rwanda qui sauva 1268 hommes femmes et enfants tutsis de la folie des assassins hutus qui massacrèrent 800 000 personnes en seulement 3 mois.

    images copie 3.jpegIl y a les rebellions par le sport, par les arts, le chant, la musique, celles facilitées par internet.
    Pas besoin de beaucoup de moyens. Chaque rebelle fait avec ce qu’il a. Et ce qui est considéré comme irréalisable fini par advenir.

    La peur des conséquences, pas seulement celle de la pression mais également celle du ridicule, de l’échec, empêche d’agir. Mais dès que cette peur est mise de côté ne serait-ce que pour un instant, alors apparaissent des possibilités auparavant inconcevables.
    Chaque jour de par le monde, les personnes ayant souffert commencent avoir moins peur. Et celles qui ont fait souffrir ont de plus en plus peur des renversements qui pourraient survenir.

    Ces petits actes demandent un courage extraordinaire, beaucoup ont risqué leur vie, leur santé, leur liberté. Nombre d’entre eux sont oubliés, leurs noms ne sont pas dans les livres d’histoire.
    Pourtant, "leurs actions ont fait faire vaciller l’inébranlable, changer l’immuable».

    Le livre nous rappelle le miracle de Leipzig dans l’ex Allemagne de l’Est qui laissait présager la fin du mur de Berlin qui tomba un mois plus tard le 9 octobre 1989 et la réunification allemande qui eu lieu l’année suivante. Les évènements qui secouèrent l’Europe de l’est en 1989 ne furent pas le fait des 2 superpuissances de l’époque mais avant tout celui des gens ordinaires.

    Grâce aux cris de révolte de quelques anonymes, à leurs gestes désespérés venant des 4 coins du monde, grâce à la résistance d’une poignée d’individus, des abus ont été reconnus, des lois ont changé, des guerres se sont arrêtées, des mentalités ont évolué.

    Ce texte nous rappelle que l’esprit peut briser les chaînes.

    Chacun de nous détient une part de ce pouvoir.

    Post publié en septembre 2014 sur ce blog

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  • Des graines de libération

    Bravo à Alexandre Gérard et à ses équipes d'avoir réalisé cette vidéo et d'avoir étendu sa présentation à l'impact sociétal. C'est un sujet qui me passionne depuis des années. Il est évident que toutes les actions de libération qu'elles soient dans la vie d'entreprise, la vie citoyenne et civile ou dans la vie personnelle et spirituelle participent d'une métamorphose globale. Ces initiatives sont nombreuses, proteiformes et dispersées mais vivantes et enthousiasmantes. Pourtant l'histoire dominante de la modernité (financiarisation, performance économique et centralisation étatique) est très forte et ne se laisse pas faire. Alors comment tout cela évoluera-t-il ? Ce qui est certain c'est qu'un citoyen "alternant" ne peut pas vivre dans une entreprise classique, qu'un travailleur d'entreprise libérée supporte mal que sa voix de citoyen compte si peu etc…
    iu.jpegAlors Alexandre a raison chaque graine de liberté plantée, chaque action compte. Tous ces témoignages de libération révèlent que d'autres façons de faire sont réalistes.

    La libération est une première étape, ensuite vient le temps de l'éducation à la liberté.