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anthropologie - Page 9

  • 2012 - Retrouver l’esprit du cercle.

    Cerczen5.gifEn ce début d’année, j‘ai envie de rendre hommage à la biodiversité humaine. À l’incroyable ingéniosité de l’homme pour vivre, prospérer et répondre à la question « quel est le sens de la vie pour un être humain » ?

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    Notre modèle de vie n’est pas le seul possible et ne sera évidemment pas le dernier. Il y a des milliers de manières passées, existantes et futures, d’interagir avec la planète, de concevoir notre place d’humain, d’organiser la société et les relations, de satisfaire nos besoins et de régler nos problèmes du quotidien. Ces cultures sont souvent millénaires et prennent racines dans leur histoire et leur lieu de vie.

    À l’heure où, sous nos latitudes, la nature est en sommeil, je pose le vœux du respect et du soutien de cette toile magnifique tressée des innombrables anthropologies.

    Peut-être serez-vous étonnés de cette attention portée à la santé des peuples et des tribus? C'est une urgence de préserver nos patrimoines immatériels: pensées, intuitions, croyances, mythes, idées, rêves et imaginaire. La biodiversité des cultures et des communautés humaines est un don d’espoir et je ne peux me résoudre à participer à un monde uniforme où ne subsisterait qu’une forme de pensée et d'organisation sociale. images.jpeg
    La diversité est source d’inspiration, elle transmet des savoirs magnifiques d'autant plus précieux lorsqu'ils sont à l'opposé des nôtres : être une partie du Tout, vivre sans accumulation, sans Etat, sans propriété...Ils nous rappellent que tout est possible et que ce que nous appelons les lois économiques ne sont en fait qu'une construction sociale dominante.

    Quelle civilisation serait la nôtre, si la richesse devenait la connaissance, l'intelligence et les interconnexions qui la rendent possible?

    Si le respect de toutes les cultures aboutissait à la souveraineté de l’esprit et à l’autonomie alimentaire des peuples ?

    Retrouvons la force du cercle pour l’avenir, pour réussir à passer le pont de notre mutation de civilisation.




    1-Le cercle : Il représente le tout fini et infini, l'unité et le multiple, le plein et la perfection.

  • Choisir le respect des cultures.

    Les découvertes récentes en génétique tendent à démontrer que les humains seraient tous issus d’une même lignée en provenance de l’Afrique. Le peuple des San (Bushmen) du Kalahari, rendus célèbres par le film « les Dieux sont tombés sur la tête », serait l’un des premiers de l’arbre généalogique de l’humanité et ainsi la culture la plus ancienne existante.
    images.jpegGrâce à un savoir précis, à leur langue (merveille de la linguistique avec ses 140 sons, l’anglais en comporte 31), leur don de la dissimulation, leur génie de l’adaptation et de la compréhension de leur milieu, ces hommes et ces femmes nomades chasseurs-cueilleurs ont été les seuls à survivre dans l‘un des déserts les plus hostiles de la planète où il n’y a pas d’eau, 10 mois sur 12. Pendant peut-être 10.000 ans, ils ont suivi le rythme de leur monde naturel, jusqu’au début du XXe siècle, où la modernité et l'avidité qui est son fondement, les a rattrapés pour écraser leur culture sous l’alcool, l’éducation et les fausses promesses du développement.

    La domination de notre civilisation est à son apogée de destruction. 50% des peuples d’autres cultures disparaissent en cascade, sous nos yeux en l’espace d’une ou de deux générations. Si les génocides sont condamnés, les ethnocides sont encore considérés comme normaux, inéluctables. La France, grande donneuse de leçons sur les droits de l’Homme, continue à assimiler les peuples indigènes de Guyane, notamment grâce à la toute puissante Education Nationale dont les programmes rigides et hermétiques aboutissent à une disqualification des mythes, croyances, et organisations locales et à éloigner les peuples autochtones de leur mode de vie qui leur assure autonomie et indépendance. L'Etat français ne respecte pas ses lois sur l'ouverture et la protection des langues et cultures régionales et déploie sa grande machine à homogénéiser. Dans la pratique certains fonctionnaires, plus conscients, ferment les yeux sur les absences des jeunes amérindiens partis chasser ou pêcher.

    Détruire les cultures, les langues, les modes de vie, c’est entraîner des peuples entiers dans la pauvreté, l’esclavage et la mort. La civilisation de la modernité que nous imposons n’est pas une finalité, mais une forme culturelle d’adaptation comme une autre et qui agonise.
    Gardons à l’esprit que ce nous sommes capables de détruire, nous pouvons aussi le préserver. Ce sont des choix que nous pouvons tous faire.



    Pour en savoir plus sur l'actualité brûlante des Bushmen
    http://www.survivalfrance.org/peuples/bushmen

  • Alliance des civilisations

    Vu sur le site Errances narratives


    www.cooprh.com/pratiques-narratives/histoires-alternatives/une-autre-histoire.html



    J’aimerais pouvoir continuer avec eux cet échange sur les fondements de notre civilisation : la propriété, l’accumulation de biens sans limite, l’incroyable écart entre les riches et les pauvres, la servitude au travail, les sans-abri, le gaspillage de ressources vitales… Tout ce qui ne peut pas exister dans la plupart des sociétés traditionnelles car les systèmes sociaux et culturels sont conçus pour y veiller.

    « et nous nous battrons pour que vous ne souillez pas notre Terre ».


    Le défi de la prochaine ère est de sortir des phantasmes de l'unité et de redonner leur place à ces autres récits pour construire une histoire alternative, une histoire permettant une alliance entre les cultures traditionnelles (même si ce raccourci bien-sur ne témoignent pas de l’immense diversité de ces cultures) et celle de notre culture du progrès.
    Allier d'un côté la vision traditionnelle de l’homme comme faisant partie de la nature et attentifs aux équilibres sociaux et environnementaux et de l'autre notre capacité à la connaissance et à la création.

    Pour refaire l’alliance, c’est une révolution qui se préparent pour sortir de la modernité finissante. Ces nouveaux fondements culturels vont forcément bousculer nos philosophies humanistes, nos religions monothéistes et dualistes, nos logiques cartésiennes et mécanistes.

    Cette période charnière si elle est passionnante et enthousiasmante ouvre aussi des risques aux dérives intégristes. Lorsque les nouvelles histoires possibles deviennent des dogmes, c’est déjà la fin de l’alliance et de la création. Mais pourrons-nous l’éviter ? Sûrement pas, il nous reste à chacun trouver notre force à l’intérieur pour tenir dans le chaos.