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IDEHO - Page 39

  • Osons la joie !

    Hier, juste avant de prendre mon train , un directeur client m’a interpellé rapidement sur mes interventions en rigologie.
    Il avait du me « googeliser » comme on dit , ce mot est déjà entré dans notre langue comme kleenex, frigidaire ou post it !
    Qu’il s’y soit intéressé m’a fait vraiment plaisir. Et c’est difficile de parler du rire, de la joie surtout en quelques secondes.
    J’ai juste eu le temps de dire que la joie est une émotion extraordinaire, une émotion créatrice, pas toujours assez présente dans les équipes.
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    Et bien sur la rigologie traite du rire qui à lui seul est un outil merveilleux.
    L’humour et l’amusement, comme un art de vivre ? comme un art de travailler ? comme un art d’échanger ?
    Le rire, l’humour, l’amusement ne sont pas au même niveau, mais peu importe. Ils sont chacun porteurs de joie. Ils nous emmènent au cœur de notre humanité.
    Ils déploient une force inimaginable dans les équipes et permet de traiter la complexité sur un mode subtile.
    « Le rire est le propre de l’homme » disait Rabelais.
    C’est ce qui permet à l’homme de retrouver sa légèreté de l’être et sa santé.
    Pour Ouaknin, il n’y a rien de plus sérieux que l’humour ! beau paradoxe.
    N’est-ce pas notre métier de surfer sur les paradoxes pour faire éclater les structures de logique traditionnelles et inviter à un système de pensée différent ?
    Le principe de la raison est souvent linéaire et causal (pour ma part ennuyeux !). L’humour, l’amusement, nous permettent d’explorer d’autres chemins, de créer du mouvement, de déconstruire, de se remettre en question.
    L’humour travaille sur le sens du sens, c’est-à-dire le non sens.

    L’amusement réactive la joie, la communauté, notre force créatrice.
    Je me sens à cet endroit parfaitement dans mon métier.

    Inventer des histoires, raconter des histoires, vivre des histoires ! Nous sommes des êtres narratifs. C’est une universalité !


    La joie, tout simplement, laisse le passage à la vie.
    Pour retrouver sa liberté , sa puissance et sa responsabilité.
    Pour avoir un pouls puissant et chantant.

  • L’homme domestiqué.

    sticker_cage_oiseau_01666_1_ssz.jpgVous est-il déjà arrivé, dans les transports en commun surchargés, les couloirs de métro aux allures de fourmilière et autres embouteillages, de vous dire : mais comment vivons nous ? vers quoi allons nous et pour quoi faire ?
    Ces situations de transports maison/travail sont des symboles d’une forme de barbarie moderne.
    C’est une partie visible d’une forme élaborée de domestication de l’homme.
    La domestication de l’homme par l’homme est un ressort fondamental des sociétés modernes, elle commence dés l’enfance à l’école et se poursuit dans les entreprises.

    La consommation, la financiarisation, l'urbanisation posent le cadre de la servitude humaine.
    L'homme, comme le dit Zygmund Bauman est à la fois un consommateur et un produit. L'homme domestiqué devient marchandise qui sert à alimenter un système sans issue d’accumulation et de croissance illimitée. Il donne son temps pour survivre, pour posséder, pour s’offrir des objets prétendus nécessaires à assurer son rang et se conformer au modèle de vie imposé culturellement par l’histoire dominante. Nous construisons un mythe qui raconte que seul ce modèle peut exister, qu'il est juste et civilisé. Pourtant notre capacité à inventer des modèles sociaux n'a pas disparu. Si notre mode de vie empêche l'humanité de faire vivre ce dont elle est détentrice, c'est à dire l'intelligence et la connaissance, alors nous devons nous interroger sur notre destinée.

    L’enjeu est-il de sortir de la domestication ?

    Il semble que le mouvement d’hominisation atteint aujourd’hui ses limites. La techno nature s’étend à la planète entière ; L’homme n’aura bientôt plus d’endroit pour échapper au mode de vie imposé, simplement parce que les lieux de chasse et de cueillette disparaissent et que la propriété devient la norme obligatoire pour accéder aux ressources standardisées. Plus de vie possible sans travail qui rapporte de l’argent.
    Pendant que certains luttent pour rester libres, d’autres hommes réagissent et désirent reprendre leur liberté.
    Leur liberté de cheminer vers leur accomplissement, dans le respect de leur talent, de choisir le sens qu’ils donnent à leur existence, de développer leur connaissance, leur conscience, de choisir leur communauté, leur mode de vie et de consommation. La génération Y pourrait être une prémisse de ce glissement. Les créatifs culturels comme d’autres communautés font déjà évoluer leur vision du monde. Ils sont encore aujourd’hui dispersés, isolés. Il ne s’agit pas d’un mouvement organisé. C’est un signe que la complexité croissante fait émergée dans la conscience collective des réactions protectrices nouvelles.


    Bien sur, il y a toujours eu dans l’histoire de l’humanité des populations en résistance ou en marge des modèles dominants. Le système d’accumulation a de tout temps été remis en question : du taoïsme avJC au mouvement de la décroissance du XX1éme siècle.
    Qu’est ce qui est différent aujourd’hui ? une limite est atteinte car notre potentiel de ressource s’épuise. En même temps la communication est désormais possible entre tous les habitants de la planète. Cela remet forcément en question nos fonctionnements et nous obligera à repartir avec des valeurs nouvelles.

    C'est aussi important pour les entreprises de bénéficier de la coopération de personnes ayant déployé tous leur talents.c’est aussi la nécessité de se préparer à une prochaines étapes de l’évolution humaine. Passer de la sociosphère à la noosphère, aller vers la civilisation de l’intelligence, une société de la connaissance.
    Il s’agit de vivre et de s’adapter dans un monde en constante complexification.
    Prendre conscience de sa fragilité et s’ouvrir au monde avec humilité.

    Il est illusoire dés lors de penser que le management actuel pourra résister à cette pression sociale nouvelle.

  • Oser l'incertitude.

    IMG_2130.JPG“N'allez pas où le chemin vous mène, allez au contraire là où il n'y a pas de chemin et laissez une piste.” K Emerson.

    Le management de la complexité nous invite à l'errance, à sortir des sentiers battus et à la serendipité. Ce pourquoi le management par objectifs porte en lui même cette limite à l'aventure. S'aventurer sur les sentiers de traverse nécessite une boussole et des points de repère. Le repère principal étant le sens de nos actions, notre vision et l'intériorisation de l'identité que constitue cette vision (la notre, celle de l'entreprise).
    Dès lors posons nous la question de savoir si les objectifs que nous fixons aux collaborateurs aident au dépassement ou le limite ?
    Pourquoi s'arrêter au doigt lorsque l'on peut aller vers la lune ?
    C'est pour cela que je préconise que ces objectifs soient bien perçus comme des balises et que la finalité reste la cible.
    Cheminer sans se préoccuper du résultat à produire réserve aussi de belles surprises.