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IDEHO - Page 35

  • 2011, Le plaisir de la fluidité.

    Je vous souhaite une année 2011 riche en tout de ce qui est essentiel pour votre accomplissement.

    2011 est une année de plus pour jouir de la vie.
    Une année de plus pour se préparer un devenir dans un monde en mue, pour apprendre la fluidité et à utiliser notre liberté.


    En 2011, je me souhaite d’entreprendre ou de continuer à :

    - Vivre dans la joie chaque jour comme dans une forêt délicate et puissante.
    - Me renforcer à l’intérieur pour être plus agile et sereine face aux turbulences extérieures, à la complexité et aux transformations de notre civilisation.
    - Toucher la terre et marcher, chaque jour être le plus possible dans la nature pour me sentir vivante et connectée.
    - Consolider mon autonomie (alimentaire, énergétique, financière…)
    - Vivre plus simplement : réduire ma consommation et mon empreinte écologique, préparer la fin de l’ère pétrolière. Privilégier la qualité, la durabilité.
    - Prendre mes distances face aux agitations du monde (médias et activités de masse, relations mondaines, bavardages, bruits urbains..) : - Pour y voir plus clair , libérer ma pensée, sentir les signaux faibles, les mouvements discrets. - Pour ne pas me laisser gagner par l’impuissance, le découragement ou la révolte.
    - Dans mon métier, pour l’éducation de mes enfants, dans ma vie, cultiver et soutenir l’intelligence (celle du cœur, de la main, de l’art, de l’intellect).
    - Prendre soin de mes talents et de ceux des autres.
    - Etre exigeante dans mon métier, dans ce que j’apporte à mes clients, dans ce que j'apprendsP1000935.JPG et progresse de mes interventions.
    - M’enrichir, m’émerveiller et partager.
    - Me libérer de la dictature du temps pour faire ce qui me réalise vraiment.
    - Sentir mon corps qui est ma maison et en prendre soin.
    Et
    - Garder mon humour, rire , rigoler et rire encore.

    C’est un programme !
    Un chemin pour ma part encombré de doutes, de faux-pas, de relâchements, mais aussi riche de rencontres, de discipline, de fiertés. Et surtout, le plus important est de ne rien attendre d'ailleurs.

    Si certaines de ces perspectives vous touchent et vous engagent aussi, je vous les souhaite très chaleureusement pour 2011.

  • Redevenir auteur de sa vie *

    * terme emprunté à la pratique narrative


    La mutation de la société glisse sur notre civilisation et se développe à sa marge.
    Quelle forme prendra t-elle ? nul ne le sait, ces changements sont imprévisibles.Tout peut être imaginé et c’est sûrement encore autre chose qui arrivera.

    Chaque jour, nous pouvons sentir les bruissements du monde, les vents obliques, les enthousiasmes nouveaux, les pensées marginales, et surtout les actions qui en découlent.

    Le nouveau monde se crée autour de la connaissance, de l’immatériel et de la vie intérieure. Il s’appuie sur la frugalité et l’accomplissement de soi. Il redécouvre la lenteur, la relocalisation, la coopération.

    Partout fleurissent des initiatives joyeuses et responsables: le mouvement des villes lentes (né en Italie), celui des villes de transition (né en GB et Irlande), les monnaies libres, les clubs d’épargne solidaires, les objecteurs de croissance, la simplicité volontaire, les jardins partagés, les économies solidaires, les logiciels libres, les copyleft, et plein d’autres encore.
    parfois la cohabition des deux mondes produit des transgressions: désobéissances civiles, guérillas jardinière etc

    Je ne prendrais pas le risque de croire que ce sont des mouvements sans importance. Même s’ils sont discrets et ne cherchent pas à se faire remarquer. Même si ce sont des initiatives individuelles ou en petits groupes sans lien entre elles, pas organisées. Ces bricolages désordonnés détiennent les germes d’une société parallèle en dehors de la vie marchande, de la vie au travail salarié, de la vie institutionnelle.

    Par exemple, JF Noubel a fait vœu de richesse. Il utilise désormais des monnaies libres, un système qui résiste à la logique de rareté et d'accumulation (l’argent va à l’argent) des monnaies officielles, pour recréer de la diversité, de l'abondance et une conception plus étendue de la richesse.

    Les entreprises aussi vivent la mutation des destins. Les valeurs clefs sont autonomie, réseaux, talent, qualité, sur mesure, responsabilité planétaire. De plus en plus de créateurs mettent l’amour du métier et le sens de l’action avant la recherche du profit. Cela débouche sur des managements bien différents, une créativité débordante pour imaginer les voies de la coopération avec leurs clients, leurs collaborateurs, leurs fournisseurs.

    Toutes ces aventures visent à laisser le passage à la vie, pour qu'elle s'écoule au delà des remparts de la modernité. Et surtout, ce qui explique l'incroyable diversité des initiatives, il s'agit de redevenir auteur de sa vie. Sortir des diktats, qu’ils viennent des Etats, des normes sociales, des marchés financiers, des pressions professionnelles.

    Je sens monter cette volonté dans la société comme la sève monte dans la tige et passe au travers du béton.

    Le réel c'est l'histoire que nous construisons du monde. C'est ce qui me passionne dans mon métier d’accompagnante. C’est pour cela que je me forme à la pratique narrative car la philosophie de cette démarche est de redevenir auteur de sa vie.
    Que ce soient les personnes, les équipes, les organisations, il s'agit de façonner sa liberté pour redonner du sens et de la cohérence à l’existence.
    D'épaissir son histoire préférée pour redevenir auteur de sa vie.

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    Voici quelques liens des références citées dans l’article et surtout merci de me faire part des initiatives que vous connaissez.

    www.thetransitioner.org
    www.slowfood.fr
    http://www.cittaslow.net
    www.villesentransition.net
    http://www.cooprh.com/pratiques-narratives

  • Quel avenir pour l’idée de la noosphère ?

    Comme toutes les idées, intuitions, visions, l’on peut se demander quel sera son avenir ?
    La noosphère propose une idée « visuelle » d’un passage de la société moderne à la société de la connaissance. C’est donc de l’idée même de ce passage qu’il s’agit. (cf: note précédente "vivre en avant")
    Quel avenir pour la révolution noétique (Idée développée par Marc Halévy) ?
    Va t-elle s’effriter et mourir ?
    Vivoter de façon marginale ?
    Va t-elle éclairer les siècles à venir ?
    Ou bien s’imposer à nous comme une réalité ?
    D’ailleurs, est-ce juste une idée ou une réalité encore peu identifiable ?
    L’avenir nous le dira.
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    Pourtant cette idée fait son chemin, développée entre les 2 guerres, contestée et mise de côté, elle reprend force grâce à Internet.
    Cette idée vit sous de multiples formes depuis 5000 ans, et inspire spiritualités et philosophies de nombreuses écoles.
    Dans les films Inception et Matrix, elle germe dans une version hollywoodienne.
    Il y a aujourd’hui une remise en question profonde et durable de notre modèle de vie, de la responsabilité humaine, du sens des existences. Il y a une telle quête de sens chez les hommes qu’il semble improbable que nous ne fassions seulement dans l’avenir qu’un peu plus de la même chose.
    Le passage noétique est l’invitation à une autre conception de vie. C’est la recherche du plus être, plutôt que du bien-être.
    De ce fait, notre quotidien dans l’actuel paradigme ressemble davantage à une agitation généralisée du monde qu’à des actes vraiment utiles à notre accomplissement.
    Si cette idée de noosphère et de mutation noétique vit, comment se déploiera t-elle ? Par généralisation ou par scission ?
    D’un côté ceux, nombreux, qui se préoccupent du comment sortir de la crise pour produire plus et consommer plus et cherchent toutes les offrandes possibles pour servir le totem de la croissance et des bulles spéculatives.
    Plus avant, d’autres imaginent des voies de devenir pour l’homme. Ils pressentent que, ce que les modernistes (ceux de la société moderne actuelle) appellent la crise, n’est qu’un soubresaut de plus d’une agonie annoncée.
    Pour cela, mille voies sont explorées Chacun avec sa créativité et ce qu’il est. Ils se mettent au service pour l’émergence de cette sphère pensante (connaissance et conscience) et de la Terre souffrante (frugalité et responsabilité). Mais ce chemin est toujours celui d’une exploration de soi, un travail d’intériorité pour faire progresser notre conscience. Cette révolution prend sa source dans l’évolution de chacun en tant que personne. Chaque être est unique, précieux et mystérieux et chaque être peut déployer son talent qu’il soit manuel, intellectuel, artistique, relationnel.

    L’invitation noétique c’est aussi sortir de la domestication de la société mécaniste que nous avons créé. Sortir de la rationalisation pour réapprendre à utiliser nos 2 cerveaux et nos autres capacités endormies. La société moderne n’est alors qu’une étape. Cette étape se termine car elle ne nous permet plus aujourd’hui de prendre soin de la planète qui est notre maison et elle ne nous permet pas suffisamment d’évoluer individuellement et collectivement.

    Nous ne savons pas ce qu’il sera mais j’aime l’idée que nous sommes chacun responsables de son devenir, c’est déjà une liberté dont il faut prendre soin.
    Le résultat nos recherches personnelles inspire alors profondément le choix de nos actions.

    Cela peut être d’avoir l’ambition de vouloir faire son métier le mieux possible et de servir une finalité qui a du sens. Il y a des entreprises qui sont dans cette philosophie, le profit est alors une conséquence de leur excellence et de leur cohérence et non un but.

    Ce sont par les actions et les paroles que nous distinguons les modernistes des noétiques (qui se retrouvent souvent dans les créatifs culturels). Dans les paroles des médias, chez les acteurs économiques et sociaux, dans notre entourage. En portant notre attention, nous savons s’ils sont modernistes, c’est-à-dire les défenseurs de notre paradigme en déclin ou bien s’ils pensent et agissent déjà autrement. La grande majorité est encore celle des modernistes. Les éclaireurs noétiques sont peu nombreux, ni de droite, ni de gauche.
    Ils sont toujours « en avant ».